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Conseils travaux >> Chauffer au bois : quelles solutions… et quelles précautions ?

Résumé de l'article ci-dessous : Solutions pour le tubage et le positionnement du foyer

Auteur : Florentin DAVOST, société JACQUES GUILBAUD, 44522 MESANGER
téléphone : 0762735153

Publié le : 19/12/2013

Chauffer au bois : quelles solutions… et quelles précautions ?


A l’approche de l’automne, nombreux sont ceux qui pensent équiper leur maison d’un poêle à bois ou d’un insert : c’est une bonne idée, mais attention au choix de l’équipement, et surtout aux conditions de son installation !
La majorité de nos concitoyens sait bien qu’un feu de bois dégage une chaleur importante (700° dans le foyer et jusqu’à 400° au niveau des fumées), et qu’il faut donc tenir compte des normes en vigueur et rester vigilant sur les précautions à prendre.

le tubage


Depuis désormais de nombreuses années, il est interdit d’installer des foyers, inserts ou des poêles dans un boisseau maçonné sans qu’il soit tubé ! En effet, d’une part le tirage n’est pas toujours garanti, mais en plus, des micro fissures – inévitables – peuvent induire dans le ou les étages traversés, des intoxications à l’oxyde de carbone !
Deux situations se présentent : soit un boisseau existe, soit il n’existe pas.

  • si un boisseau est préexistant,
    il convient de s’assurer que son diamètre permet l’introduction d’un tubage en inox de diamètre minimum 150mm (180mm, si le foyer permet le fonctionnement ouvert). Le tubage utilisé ne doit pas être inférieur de plus d’une taille au diamètre de l’exutoire du foyer : par exemple, si le foyer « sort » en 180, on peut le tuber avec une réduction à 150.
    En outre, le tubage doit être d’un seul tenant, de l’exutoire du foyer... à l’exutoire du toit : aucun raccord d’aucune sorte n’est autorisé dans le boisseau! Avant toute introduction du tubage dans le boisseau maçonné, ce dernier doit être impérativement ramoné au préalable !
    La souche de cheminée doit dépasser d’au moins 40cm du faitage.
    Enfin, un « chapeau » doit être placé en sommité de l’exutoire, notamment afin d’éviter les descentes de pluie, qui contribuent à la formation du bistre, et des dangers connexes : accumulation et feu de cheminée !!!
  • si le boisseau est inexistant,
    il faut soit en construire un en maçonnerie (avec deux dévoiements maximum…) et le tuber, ainsi qu’expliqué supra, soit construire une évacuation neuve.
    Là encore, deux solutions se présentent :
    • l’option la plus courante est le tuyau « double peau », avec isolation entre les deux parois : plusieurs fabricants proposent ces produits, qui sont obligatoirement certifiés et assurent une bonne sécurité si leur mise en œuvre est conforme aux normes en vigueur, rappelées par le fabricant dans sa notice d’installation…
    • une option plus rare, car plus onéreuse, et demandant des moyens de levage (généralement utilisée lors de la construction de maisons neuves…) est le conduit céramique.
Tout ce dispositif est installé ainsi, à partir du plafond de la pièce où se trouve le foyer ou le poêle, et jusqu’à l’exutoire final (sortie en toiture).
Mais du poêle au plafond de la pièce, le mieux est la liaison en acier simple peau : c’est plus élégant et surtout, le tuyau diffuse sa chaleur de tout son long !
Idéal pour les « séjour-cathédrale » !
Ces deux procédés doivent être soigneusement fixés, car vraiment lourds !
De plus, à chaque traversée de sol, de paroi ou de charpente, ces conduits doivent être installés avec des dispositifs d’écartement de sécurité d’au moins 16cm de toute paroi inflammable !

Positionnement du foyer ou du poêle, et de ses tuyaux.


Pour éviter tout inflammation par rayonnement, un poêle et ses tuyaux non isolés doit être éloigné de toute paroi inflammable ou dégradable d’au moins 3 fois son diamètre.
Il faut se méfier tout particulièrement des murs doublés en « placostyrène », car même à travers les 13mm de plâtre, le polystyrène peut s’enflammer !
La question des foyers ou inserts mérite un soin tout particulier.
En effet, l’on peut soit « encastrer » un foyer dans l’âtre d’une cheminée existante, soit créer le « manteau » de la cheminée : dans tous les cas, il faut absolument s’assurer, d'une part, que les parois de l’âtre sont totalement ininflammables, et d’autre part il faut absolument fermer et isoler la « chambre de chauffe » afin d’éviter l’inflammation par rayonnement et prévoir la ventilation de cette chambre de chauffe, haute et basse ! D’une façon générale, beaucoup confectionnent les hottes en plaques de plâtre isolées intérieurement par de la laine de roche, mais cela ne garantit pas une bonne tenue dans le temps...

Pour notre part, nous confectionnons nos chambres de chauffe et nos hottes, exclusivement en béton cellulaire : résistance à 1200° et aucune fissuration dans le temps ni dégradation de l’isolation... De plus, les parois restent froides, ce qui évite tout risque d’accident…
En toute situation, bien vérifier l’absence de tout matériau inflammable dans la chambre de chauffe. Il nous arrive très fréquemment de constater la présence – dans cette zone à haut danger – d’éléments hautement inflammables (gaines électriques, par exemple) voir meme des structures du bâtiment : solives et plancher … la plupart du temps, déjà noircis et/ou fondus !!!

Confiez donc vos installations à un professionnel expérimenté !


Ps : les poêles à pellets ne sont pas concernés par cet article et répondent à d’autres normes.